A travers mon projet artistique autour de magazines érotiques cultes, je souhaite mettre en lumière les femmes oubliées ou simplement invisibles malgré leurs corps exhibés partout.

Mon travail n’est pas une critique d’une vision stéréotypée ou aveugle aux mains des hommes, c’est une interrogation sincère sur la représentation et la complexité de ce qu’est le désir. Je ne fais pas la promotion des magazines, je montre les représentations du désir qu’ils nous suggèrent.

J’ai adoré retrouver des magazines des années 50 ou 70, explorant la diversité de l’expression des images liées au désir à travers le temps.

Je pense que les magazines ont en partie forgé notre inconscient collectif au sujet de ce qui est désirable. Ils ont aussi permis une forme de liberté d’expression en sortant les corps de l’alcôve.

Le choix des titres et des typos étaient essentiels : c’était cela même qui définissait la spécificité du magazine plus que le contenu qui était généralement assez similaire.

C’est pour cela que je ne reprends pas des couvertures existantes mais interprète chaque titre librement, tout en le rayant d’un trait blanc.

Encore et toujours : la femme est le catalyseur des fantasmes et des réalités de la société.